Discours sur l’existence de Dieu

Par Robert GABILLARD


Un peu avant les vacances de l’été 2002 notre ami Raoul m’a fait parvenir un livre intitulé « Dieu sans barbe » de l’auteur Paul Clavier et publié aux éditions de « La table ronde ».

Le sujet de ce livre, écrit sur sa couverture est : « Vingt et une conversations instructives et amusantes sur la question très disputée de l’existence de Dieu »

En dédicace Raoul m’avait écrit : « Mon cher Robert – J’ai pensé que ce livre pourrait t’aider dans ta recherche de LA VOIE… Si cela étai , fais nous en part. -- Avec mes bonnes amitiés. »

J’ai été très sensible à ce signe d’amitié et par ce texte je vais essayer de vous faire part de mes réactions à la lecture de ce livre.

« Dieu sans barbe » c’est, contrairement à celui que Michel Ange a peint au plafond de la chapelle Sixtine, un Dieu dépourvu de toute nature anthropomorphique et que l’on essaye d’atteindre par l’usage de la raison humaine et non en se basant sur une révélation.

Le livre met en scène deux acteurs : Théopoil : c’est un croyant, et Athésouaits : c’est un athée. La joute oratoire entre Théo qui prétend démontrer l’existence de Dieu et Athée qui pense pouvoir démontrer le contraire est intéressante et permet à l’auteur d’exposer les principaux arguments connus sur ce sujet.

Je n’ai pas l’intention de vous raconter le livre (après tout, vous pouvez le lire), je vous en citerai seulement quelques passages ainsi que la conclusion de l’auteur qui dit, après que les deux antagonistes se soient séparés sans se mettre d’accord :

« Il n’y a rien à craindre, et tout à espérer, d’une discussion franche et ouverte au sujet de l’existence de Dieu. On peut aborder Dieu sans Barbe sans se fabriquer un faux Dieu. Au moins ne porte-t-il pas une fausse barbe »

Par contre j’ai l’intention de vous parler de « LA VOIE ».


La VOIE, comme dans les chemins de fer, c’est un chemin qui part d’un début et se termine à une destination finale.

Pour tous les êtres humains elle démarre à leur naissance et se termine à leur mort. Au cours de ces méandres il est rare que le voyageur ne rencontre pas le problème de l’existence de Dieu.
Dieu fait partie de la culture de pratiquement toutes les civilisations et , en fonction de celle ci, il a pris des formes très diverses. Je laisserai aux ethnologues le soin de vous exposer ces diverses déclinaisons de Dieu et je vous décrirai seulement celle à laquelle j’ai été confronté dès que j’ai eu l’âge d’écouter et de comprendre.

Au début mes parents m’ont fait croire au Père Noël. Pour moi tout ce que mes parents me disaient était vrai. L’existence du Père Noël ne faisait donc aucun doute.

Puis mes parents m’ont envoyé à l’école. Là, un petit camarade m’a accusé de naïveté et m’a dit que c’ était les parents qui plaçaient les jouets dans les souliers à Noël et que le Père Noël n’existait pas…J’ai été scandalisé et j’ai entrepris de démontrer le contraire à cet iconoclaste.
Je me souviens lui avoir dit que j’avais reçu un train électrique d’une valeur telle que mes parents n’avaient pas les moyens de l’acheter et que seul le Père Noël pouvait régler la facture. Il fallait donc qu’il existe !
Mon copain, qui m’enviait mon train, y a vu une bonne recette et il s’est mis à croire au Père Noël. Cela a été mes débuts dans le prosélytisme.

Plus tard mes parents, qui, comme beaucoup de Français, étaient de bons catholiques bien que n’allant pas souvent à la messe, m’ont envoyé au catéchisme.
Là des prêtres m’ont appris que le Monde et tout ce qui existe avait été créé par Dieu.

Que Dieu était un personnage si important que personne ne pouvait comprendre ni même imaginer qui il était. Que c’était pour cela qu’il avait chargé la Sainte Vierge de donner naissance à son fils Jésus qui, étant alors un homme, pouvait nous parler et nous dire qui était Dieu afin que nous puissions le connaître et l’aimer comme notre père.

C’était une histoire si belle que je me suis mis à croire en Dieu aussi fort que j’avais cru au Père Noël. Et le fait que mes parents avaient fini par m’avouer que le Père Noël c’était eux ne changeait rien à ma foi.
On m’avait aussi appris à prier. Le soir dans ma chambre je m’agenouillais, je prenais ma tête entre mes mains et je parlais à Dieu. Bien sûr, il ne me répondait pas, mais je ne lui en voulais pas, il avait trop de choses à faire !… Mais j’avais l’impression qu’il m’écoutait…et c’était merveilleux !…
De nos jours chez les psychiatres cela se passe pareillement … ça explique le succès de la psychanalyse… mais avec Dieu c’est gratuit !

Puis je suis allé au lycée, à l’université… j’ai appris la physique, les mathématiques,… on m’a initié à la recherche scientifique… Il fallait me défier des idées reçues … ne pas tirer de conclusions trop vite acquises de faits isolés, sans preuves expérimentales suffisantes. Me méfier de ma subjectivité, de mes rêves…

Alors je me suis demandé si l’être qui m’écoutait lorsque je le priais existait vraiment. Certes il existait… mais ce n’était peut être que moi-même.

Récemment la revue « La Recherche » publiait un article dans lequel une photographie montrait un singe se regardant dans une glace. Peut-il reconnaître qu’il s’agit de sa propre image ?
Non répond l’auteur… « L’image est prise pour un congénère réel avec lequel il interagit en présentant des comportements sociaux »
Ainsi je me comporte comme ce singe et ce Dieu, que je crois voir lorsque je le regarde à travers le miroir psychique de la prière, n’existe peut être pas. Il n’est que mon image dans le miroir. La confusion provenant sans doute de ce que, dit-on, Dieu nous a créé à son image.

Mais alors, si Dieu n’existe pas, qui donc a créé l’univers ?

N’allez pas à votre tour regarder dans le miroir, m’apercevoir, et croire que c’est moi ! ne me mettez pas ça sur le dos ! si j’avais créé l’univers je serais incapable d’en assurer la garantie !
Mais Dieu s’il existe, si c’est bien lui qui a créé le monde… en assure-t-il la garantie ?

C’est loin d’être évident ! Quand on voit les catastrophes naturelles, aussi bien dans le cosmos (les explosions d’étoiles,… les collisions de galaxies, etc…) , aussi bien sur la terre ( les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les inondations, etc…) , que parmi les hommes (les guerres, le terrorisme, les répressions et oppressions de toutes sortes) ,… on se dit que Dieu, s’il existe, ne peut vraiment pas être qualifié de « Bon Dieu ».

C’est là une objection que « Athésouaits » adresse à « Théopoil » dans le livre de Paul Clavier. Mais l’auteur s’égare. Il ne s’agit pas de juger Dieu mais de savoir s’il existe.

Si Dieu existe il est éternel ! et c’est lui qui a créé toute la matière de l’univers.

Mais que veut dire ce mot ? On ne peut mesurer le temps qu’en observant des modifications ou des mouvements de la matière. Avant que la matière soit créé, le temps n’existe donc pas ! et le mot « éternel » ne veut rien dire, du moins pour le passé.

Si Dieu a créé le monde, par exemple à l’instant du Big Bang , il ne peut pas être de nature matérielle. Car, alors, il ne pouvait pas exister avant que la matière soit créée, et il fallait bien qu’il existe pour pouvoir créer la matière ! Dieu ne peut donc être que de nature spirituelle !
Mais certains, obéissant à la mode, peuvent dire « virtuelle ». Et « virtuel » n’est il pas le mot que l’on emploie pour désigner quelque chose qui n’existe pas !

Vraiment je n’y arrive pas ! et je sens que je ne vais pas y arriver tout seul.
Alors je vais devoir faire appel à des théologiens. Tout de même ces gens là doivent bien , quand même, pouvoir démontrer l’existence de Dieu !

Justement j’en avais un parmi les amis de ma famille.

C’était un vieux savant qui avait fait ses études à l’ Ecole Normale Supérieure et que l’on appelait « Oncle Jean » .
Cet « Oncle » pensait que la désaffection croissante des gens pour la religion provenait de ce que l’enseignement du catéchisme était insuffisant.

Si l’on voulait que les enfants, après les leçons du catéchisme, ne s’éloignent pas de la religion une fois devenus adultes, il fallait leur donner plus tard une formation théologique.
Il avait donc créé une association appelée « Centre d’études religieuses » où il donnait des cours aux chrétiens désirant savoir pourquoi ils croyaient en Dieu.

J’avais assisté à l’un de ses cours où j’avais appris qu’il fallait croire que Dieu existait parce que saint Thomas d’Aquin l’avait dit.
Peut-être que dans un autre cours il expliquait pourquoi saint Thomas d’Aquin avait dit cela. Mais je n’y avais pas assisté.

Oncle Jean était très apprécié de la hiérarchie catholique et le Pape en personne, pour le remercier de ses efforts de formation des jeunes chrétiens, l’avait décoré de l’ordre de « Saint Grégoire le Grand ». Cette distinction lui apportait, entre autres privilèges, celui de pouvoir entrer à cheval dans Saint Pierre de Rome. Je crois qu’il ne l’a jamais fait !

Quand l’heure de sa retraite est arrivée, Oncle Jean a transmis la direction du « Centre d’études religieuses » à l’un de ses meilleurs élèves Claude Paulot

Celui-ci a écrit un livre intitulé « Science et Création ».Ce livre possède sept chapitres.

Le premier donne la définition de quelques notions fondamentales de métaphysique.
Le second démontre l’existence de Dieu…

Le plus remarquable est que cette démonstration est aussi claire et intelligible que celle d’un théorème de mathématique, sans nécessiter aucune connaissance particulière de cette science et en n’exigeant de celui qui la suit qu’une intelligence normale comme je suis sûr que vous possédez tous.

Ce livre tombe donc à pic et si Théopoil l’avait lu il aurait pu facilement triompher de Athésouaits.
Claude Paulot commence par expliquer que le verbe « être » existe dans toutes les langues. Sans lui on ne peut rien expliquer. Par exemple, un enfant a vu un cheval et vous demande : « Qu’est ce que c’est ? » , vous répondez « c’est un cheval ». Puis il demande « qu’est que c’est un cheval ? », « c’est un animal », « qu’est ce qu’un animal ? », « C’est un être vivant ».

Et voilà nous venons de rencontrer la notion « d’être » définie par Aristote au IV ème siècle avant Jésus Christ. Mais la seule chose que l’on puisse dire d’un être est :
Un être est ce qu’il est.

Cette définition ne nous renseigne pas beaucoup sur la nature de l’être mais elle a l’avantage d’être rigoureusement exacte !

Mais Aristote nous en a quand même appris un peu plus sur « l’être ».

D’abord un être possède « l’existence » et il a une « essence ».

Pour pouvoir en parler on doit pouvoir constater expérimentalement qu’il existe. En le voyant, en le touchant, ou autrement. Un être qui ne serait que dans notre imagination n’aurait pas d’existence réelle. L’essence d’un être est liée à sa nature. Ainsi dans l’expression « le cheval est un être vivant ». « Vivant » est « l’essence » du cheval c’est-à-dire sa nature.
Un être peut aussi avoir des « accidents ». Ainsi le cheval peut être blanc. Un bâton de craie aussi. La couleur blanche est un « accident » du cheval et du bâton de craie.

Du temps d’Aristote il n’y avait pas d’automobiles et il ne pouvait donc pas y avoir de confusions. Mais de nos jours quand les philosophes s’obstinent à parler la langue d’Aristote cela devient difficile à lire.
Il a aussi défini les notions « d’acte » et de « puissance ».

Ainsi un noyau de cerise est un être en « acte », c’est-à-dire existant « actuellement ». Mais il est aussi un cerisier en « puissance », c’est-à-dire qu’il peut changer pour devenir un cerisier. Au cours de ce changement il cesse d’être un être en acte.

Venons en maintenant à la démonstration mathématique de l’existence de Dieu.
Aucun des êtres que nous connaissons ne peut exister par lui même, ainsi un œuf ne peut pas exister de lui même, il a eu besoin d’une poule pour pouvoir exister.
Les philosophes disent : « Ce qui est et n’est pas par soi est forcément par un autre » et ils appellent cela le principe de raison suffisante. Sa démonstration est très simple.
Il n’y a que deux façons d’exister : par soi-même ou par un autre. Si un être « qui est » « n’est » ni par lui même ni par un autre, alors il n’existe pas, ce qui est en contradiction avec l’affirmation initiale, et c’est absurde.

On retrouve là un procédé classique de démonstration de théorèmes mathématiques dit « démonstration par l’absurde » On ne peut donc pas mettre en doute l’affirmation des philosophes. Ainsi la poule, qui nous a donné l’œuf, avait besoin d’un œuf pour exister, qui avait besoin d’une poule, qui avait besoin d’un œuf encore plus vieux, etc… C’est un problème bien connu et on peut remonter comme cela jusqu’à l’instant du « Big Bang » où il fallait déjà qu’il y ait des œufs .
Vous vous rendez compte de l’omelette !

Claude Paulot dit dans son livre : « Tous les êtres qui nous entourent n’ont pas par eux-mêmes l’existence, par conséquent ils l’ont par un autre et cet autre, qui est leur cause d’existence, c’est Dieu » C Q F D.

Mais pourquoi avoir appelé « Dieu » ce qui n’est qu’une « cause initiale » ?…
Peut être parce qu’il fallait bien lui donner un nom !

Le problème est de savoir si ce « Dieu » dont l’existence est ainsi démontrée est bien celui que nous espérons. Un Dieu qui nous aime, qui nous connaît individuellement, qui nous a promis la vie éternelle. Claude Paulot essaye bien de résoudre ce problème mais il est moins convaincant, … Quand à Paul Clavier, ses deux acteurs à leur vingt et unième entrevue décident que leur lecteur doit en avoir marre !… et ils se séparent sans avoir rien conclu.

Je prends le même risque mais j’espère que vous attendrez la fin de ma conférence.
Et puis comment concevoir ce Dieu qui existe sans avoir de cause. Il ne peut pas s’être créé lui même parce que pour se créer il lui fallait exister, et avant de se créer il n’existait pas !
Comment Dieu peut il exister sans avoir eu besoin d’avoir de cause pour « être » ?
Le mieux serait de le lui demander, comme l’a fait Moise sur le mont Sinaï.
Dieu lui a répondu « Je suis celui qui est ».
Ainsi l’essence de Dieu est simplement « d’être » inconditionnellement.

Au début de cette conférence je vous ai dit que Dieu ne pouvait pas être de nature matérielle et j’ai proposé qu’il soit virtuel ! Je me suis sûrement trompé car tous les croyants disent que Dieu est « d’essence » spirituelle. Mais alors comment l’esprit peut il créer de la matière ?

Fort curieusement la physique contemporaine nous propose une hypothèse. Dans son livre « Entre le temps et l’éternité » (1991) le prix Nobel Ilya Prigogine rapporte une hypothèse due au physicien Tryon :

« Dans l’univers l’énergie se trouve sous deux formes. L’énergie liée à la gravitation qui apparaît avec un signe négatif et l’énergie liée à la masse par la célèbre formule d’Einstein E=mc² qui apparaît avec un signe positif.
Ces deux énergies peuvent donc se compenser et il en résulte que du point de vue énergétique il n’y aurait pas de différence entre notre univers matériel et un univers vide. En conséquence notre univers aurait très bien pu surgir spontanément du vide sans que la cause de ce surgissement ait la moindre énergie à dépenser.
Dieu, « être d’essence non matérielle », ne pouvait fournir aucune énergie, mais puisqu’il n’y avait pas à en fournir, il pouvait fort bien sans se fatiguer, avec seulement sa force spirituelle produire cette « fluctuation spontanée du vide » qui aurait suffi pour créer l’univers. ? ? Vous êtes libre de ne pas me suivre, mais vous conviendrez quand même que c’est plutôt compliqué. Combien c’était plus simple au catéchisme !

Je me souviens du jour où le prêtre, qui nous faisait le catéchisme, nous avait réunis dans la chapelle de notre paroisse. Il nous a dit :

« Mes chers enfants, quand vous serez morts, et si vous n’avez pas fait de péchés mortels, vous allez vous retrouver dans une chapelle encore beaucoup plus belle que celle où nous nous trouvons actuellement et là vous verrez Dieu. Il se tiendra à peu près à la place que j’occupe en ce moment (il se voyait déjà dans le rôle ! ) et tout autour de nous il y aura des anges qui chanteront la gloire de Dieu. Et vous pourrez chanter avec les anges, et ce bonheur n’aura pas de fin »

Je n’étais pas doué pour le chant et j’ai pensé que j’allais m’ennuyer sérieusement pendant l’éternité !

« Mes chers enfants, quand vous serez morts ….vous verrez Dieu … » ?

Ah ! la voilà la solution pour savoir si Dieu existe !… il suffit de mourir et pour cela il suffit d’attendre !
En effet, quand nous serons morts, nous verrons bien si Dieu existe. Nous aurons peut être une bonne surprise, ou une mauvaise s’il nous juge mal !

D’ailleurs beaucoup de gens qui ont vécu une NDE c’est-à-dire une « Near Death Expérience » nous l’ont racontée. Ils étaient sur le point de mourir. Ils se trouvaient dans un tunnel. A leurs côtés, se tenaient des être chers, disparus, dont ils sentaient la présence amicale. Ils leur disaient : « N’y va pas ce n’est pas encore le moment pour toi ! ». Au loin tournoyait une lueur éblouissante… qui était peut-être Dieu ?

Puis des médecins ou d’autre sauveteurs les ont ramenés à la vie …

Mais ces gens n’étaient pas déjà morts, ils ne sont pas revenus de l’au-delà pour nous en parler, leur cerveau, qui fonctionnait encore, leur a peut être seulement proposé un rêve ?

Ce qui est troublant c’est que toutes les personnes qui ont vécu cette expérience racontent la même chose ! et il y en a beaucoup. On a écrit des livres, fait des émissions de télévision, sur ce sujet… y a-t-il un rapport avec l’existence de Dieu ? Nous verrons bien !

Oui mais si Dieu n’existe pas, si à l’instant où notre cerveau cesse de fonctionner nous sombrons dans un trou noir, au sein duquel nous ne saurons même pas que nous sommes morts ?… nous n’aurons pas de réponse à notre question sur l’existence de Dieu !

Alors, le moins qu’on puisse en dire, c’est que ça ne vaut pas la peine de mourir, car on risque d’être mort pour rien !

Mes chers amis, pour terminer cette conférence je voudrais vous donner un conseil.
« Ne mourez pas ! » …vous le voyez çà peut ne rien vous dire sur l’existence de Dieu. Et comme çà je pourrai jouir très longtemps de votre amitié.